Respectueux des règles sanitaires, un jeune couple qui n’habite pas à la même adresse croit que la nouvelle mesure les forçant à porter le masque à l’extérieur est la goutte qui fait déborder le vase.
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Véronique Larouche et Samuel Fortin, de Québec, peuvent se voir à l’intérieur sans être masqués, mais doivent dorénavant porter un couvre-visage pour aller faire une marche dans le quartier.
Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, a reconnu mardi que cette nouvelle règle peut paraître « incohérente ».
La jeune femme de 19 ans et son copain de 21 ans devront même se tenir à deux mètres de distance lorsqu’ils marchent à l’extérieur.
Les deux font pratiquement vie commune, mais officiellement, ils ne détiennent pas de preuve de résidence conjointe.
« Ça va trop loin »
« C’est un peu démesuré. Dans les commerces, ça va, mais dans la rue ? Beaucoup de gens qui suivaient les règles vont décrocher parce que ça va trop loin », affirme Véronique Larouche.
Le Dr Arruda a admis mardi qu’aucune « étude contrôlée » n’appuyait toutefois cette nouvelle mesure sanitaire imposée aux Québécois.
« L’objectif qu’on a principalement, ce n’est pas d’écœurer les gens, c’est de les protéger », a-t-il insisté.
Véronique Larouche est loin d’être antivaccin ou complotiste. Elle déplore que dans la plupart des familles, les mesures sanitaires créent parfois des frictions parce que des désaccords surgissent.
« Ça fait simplement peur aux gens. Je ne veux pas de contravention non plus. Je ne sais pas ce que je vais faire », ajoute-t-elle.
De son côté, Samuel Fortin aimerait que les règles soient claires et stables au lieu de varier constamment. « Ça se contredit un peu trop. J’ai vu des policiers jouer au basket avec des jeunes sans masque, mais mes amis en groupe de huit à l’île d’Orléans ont eu un ticket de rassemblement. »
Pas de preuve
À Montréal, d’autres jeunes ont critiqué cette nouvelle mesure qui sera difficile à appliquer selon une jeune femme de 19 ans.
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« Comment ils vont savoir qu’on n’habite pas ensemble ? Je ne me promène pas avec mon bail ! » s’exclame Lili Saldivar Bernal, qui prenait du soleil en amoureux au parc Jeanne-Mance.
Elle y voit surtout une manière d’encourager le plus grand nombre de gens à porter le masque à l’extérieur.
« Je ne savais pas ! » a avoué Sam, en apprenant qu’elle était techniquement hors-la-loi en ne portant pas de masque, puisqu’elle et son copain n’habitent pas à la même adresse.
— Avec la collaboration de Nora T. Lamontagne, Geneviève Lajoie et Agence QMI, Vincent Larin
Ce que vous devez savoir sur le port du couvre-visage à l’extérieur
- En zone rouge, les activités extérieures sont permises en groupe de huit personnes maximum. Le port du couvre-visage est obligatoire lorsque les gens ne résident pas à la même adresse.
- En zone orange, les activités extérieures sont permises en groupe de douze personnes maximum. Le port du couvre-visage est obligatoire lorsque les gens ne résident pas à la même adresse.
- La distanciation de deux mètres entre les gens ne provenant pas de la même bulle familiale doit s’appliquer en tout temps.
- Constat d’infraction pour les récalcitrants : 1550 $
Situations où il n’est pas nécessaire de porter le couvre-visage
- lorsque les gens sont de la même bulle familiale
- lorsque les personnes sont assises à deux mètres de distance
- les enfants de moins de 10 ans n’ont pas à porter le masque
- le port du masque n’est pas obligatoire pour la baignade et les sports nautiques
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