Un projet pilote de la MRC de Coaticook a permis à des travailleurs agricoles étrangers de la région de vivre une expérience peu commune. Ils ont passé la journée à pratiquer des sports aquatiques tout en tissant des liens avec d'autres résidents.
C'est l'organisme Actions interculturelles Estrie qui est derrière cette journée de plein air organisée pour une quarantaine de travailleurs agricoles de la MRC de Coaticook. Tandis qu'une vingtaine d'employés se sont adonnés à la pêche, les autres sillonnaient les cours d'eau de Waterville à bord d'un kayak.
Ça représente une sorte de reconnaissance pour les travailleurs agricoles qui font fonctionner l'économie de ce pays. On l'a su pendant la pandémie. Sans eux, on ne pourrait plus fonctionner comme société
, souligne l'agente de projet chez Actions interculturelles Estrie, Valeria Condès Roveglia.
C'est bien. C'est excellent. C'est une bonne activité.
Intitulé Ensemble on sème, le projet est financé par Immigrants Québec. Il vise également à mieux informer les travailleurs agricoles étrangers sur leur emploi.
Par exemple, comment se faire soigner si on se blesse, comment se protéger contre la Covid et protéger les autres. Comment interpréter un talon de paie. C'est quoi les déductions.
Cette initiative de l'organisme estrien a également fait le bonheur des producteurs qui engagent ces travailleurs.
Je les ai encouragés, quand ils ont des temps libres, à participer et ils sont vraiment ravis de côtoyer d'autres travailleurs aussi et d'apprendre ce qui se passe dans la région
, raconte Véronique Guay de la ferme Provetaz de Compton.
Il ne s'agit par ailleurs pas de la première activité organisée dans le cadre du projet Ensemble on sème.
On les a emmenés au parc de la Gorge. Ils ont vu le pont suspendu. On les a emmenés au parc Découverte nature à Baldwin. Bientôt, on essaie d'aller à Foresta Lumina. On attend juste que ce soit possible avec les consignes
, indique la directrice régionale chez Actions interculturelles Estrie, Jacqueline Belleau.
Les travailleurs charmés par l'Estrie
En pagayant sur la rivière Coaticook, certains travailleurs, comme Wilder, ont eu une pensée pour leurs proches, qui sont demeurés dans leur pays d'origine.
Moi j'ai parlé à ma femme pour lui demander si c'est possible qu'elle vienne avec moi ici pour toute la vie. Oui, oui, parce que dans mon pays, le Guatemala, c'est très difficile la vie. Très difficile.
C'est le rêve des travailleurs. C'est un grand sacrifice de se séparer de sa famille, de rester loin de ses enfants, de son épouse
, conclut Valeria Condès Roveglia.
Plus de 1000 travailleurs étrangers sont à l'emploi de fermes agricoles de l'Estrie.
D'après le reportage de Jean Arel
Des activités organisées spécialement pour les travailleurs étrangers à Waterville - ICI.Radio-Canada.ca
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