Ce n’était pas tout à fait La Ronde ou le zoo, mais des élèves du secondaire ont réussi à prendre leur « sortie vaccin » d’hier avec la gaieté d’une véritable activité parascolaire.
« C’est bizarre [comme activité de groupe], mais au moins, on sort de l’école », s’est réjouie Germaine Ericka, 17 ans, rencontrée au centre de vaccination situé dans l’hôtel Mortagne, à Boucherville.
Comme elle, hier, des milliers de jeunes de 12 à 17 ans ont relevé leur manche alors que commençait la campagne de vaccination en milieu scolaire un peu partout au Québec.
Si certains seront vaccinés contre la COVID-19 près de leur école, beaucoup auront droit à une « sortie vaccin », c’est-à-dire à un transport en autobus jaune vers un centre de vaccination.
« Cette année, on n’en a pas eu, de sorties. Alors ça fait du bien », a témoigné Sarah Bélisle, 17 ans, une des 381 élèves de l’école Gérard-Filion de Longueuil présents à l’hôtel Mortagne, hier.
Dans la bonne humeur
« Il y en a qui chantaient dans l’autobus », a noté l’intervenante Élisabeth Cloutier pour illustrer la bonne humeur des jeunes.
« C’est amusant », a résumé Trevor Campbell, 16 ans. Certains de ses pairs, plus nerveux que d’autres, anticipaient quelque peu la piqûre de seringue, a remarqué le jeune homme.
« Mais c’est calme, c’est chill. Il y en a qui dormaient dans l’autobus. »
Pour Lyne Marcheterre, animatrice à l’école Gérard-Filion, ce moment est un jalon important dans le retour à la vie scolaire normale, avec ses sports d’équipe, ses activités parascolaires et peut-être même ses voyages.
« On me dit que les jeunes vont avoir des surprises glacées en revenant à l’école. C’est comme si on avait 8 ans », s’est exclamée l’animatrice en riant.
En date d’hier, 34 % de la population des jeunes de 12 à 17 ans avaient déjà reçu leur première dose, plusieurs n’ayant pas attendu le début de la campagne en milieu scolaire avant de prendre leur rendez-vous.
Encourageant
« C’est très encourageant », s’est réjouie la Dre Sarah Wizman De Louya, infectiologue de la clinique de pédiatrie Elna, en entrevue téléphonique.
Elle remarque que c’est souvent la perspective de retrouver leur vie sociale d’avant qui convainc les jeunes de se faire vacciner, encore plus que la peur de la maladie.
Au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, tout portait à croire que l’objectif d’atteindre 75 % des adolescents est réaliste, a indiqué Nathalie Chénier, directrice de la vaccination. Sur son territoire, quelque 42 % des jeunes de 12 à 17 ans avaient déjà été vaccinés en date de dimanche.
Première sortie scolaire... au centre de vaccination - Le Journal de Montréal
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