Airbus a vu son activité redécoller au premier semestre et a réalisé une « performance solide » en dépit de la crise sanitaire qui continue de frapper le secteur aérien, lui permettant de relever nettement ses objectifs de livraisons d’avions et de bénéfice pour 2021.
L’avionneur européen a publié un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros après deux semestres dans le rouge à la faveur d’importantes livraisons d’avions en comparaison de 2020. Le constructeur aéronautique européen a livré 297 appareils entre janvier et juin contre 196 l’an passé.
Conséquence de cette bonne tenue des livraisons, le chiffre d’affaires global d’Airbus a bondi de 30 %, à 24,6 milliards d’euros. Il a même grimpé de 42 % pour les avions commerciaux, tandis que celui d’Airbus Helicopters est monté de 11 % et celui des activités défense et spatiale est resté stable.
Son grand concurrent Boeing est lui aussi repassé dans le vert après six trimestres de pertes, mais le constructeur américain n’a affiché qu’un bénéfice net de 6 millions de dollars au premier semestre et livré 156 appareils.
« La pandémie de COVID-19 n’est pas encore derrière nous », mais « nous commençons à voir une amélioration de l’environnement de marché et une certaine hausse des voyages aériens », a estimé le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury lors d’une conférence téléphonique. Mis à terre par la crise sanitaire, le trafic aérien mondial restait en juin inférieur de 60 % au niveau du même mois de 2019, mais les liaisons intérieures n’affichaient plus qu’une baisse de 22 %, selon l’Association internationale du transport aérien.
Ainsi, si « la reprise va être semée d’embûches » selon Guillaume Faury, Airbus relève nettement ses objectifs pour 2021. Il compte dorénavant livrer 600 avions sur l’année alors qu’il tablait jusqu’ici sur un chiffre équivalent à celui de 2020 (566), jugé conservateur par la plupart des analystes. Il prévoit également un flux de trésorerie disponible de 2 milliards d’euros et un bénéfice opérationnel de 4 milliards, soit le double de son objectif précédent. Ce dernier était de 2,7 milliards d’euros sur les seuls six premiers mois de l’année.
L’avionneur se prépare surtout à une importante montée en cadence de sa production, tablant sur une forte reprise de la demande de compagnies aériennes avides de renouveler leur flotte une fois la crise passée. Signe d’un secteur aérien pour l’heure toujours en difficulté, l’avionneur européen n’a toutefois enregistré que 165 commandes d’avions au premier semestre pour 127 annulations.
Cela ne semble pas inquiéter son patron, « content d’avoir un solde net positif de commandes au premier semestre » et de constater une « certaine reprise » des commandes. Le carnet de commandes d’Airbus de 6925 appareils, dont 5666 de la famille A320, lui garantit de nombreuses années de production.
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Airbus redécolle au premier semestre - Le Devoir
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