Le prix final de la transaction sera fixé ultérieurement, et l'opération devrait être finalisée d'ici début 2023, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires concernées.
Thales va céder au conglomérat industriel japonais Hitachi son activité liée à la numérisation de systèmes ferroviaires, souhaitant se recentrer sur l'aérospatial, la défense et la sécurité numérique, secteurs à "fort potentiel de croissance sur le long terme".
Signalisation des lignes à grande vitesse en Espagne, automatisation des métros à Londres, à La Mecque ou encore des futures lignes du Grand Paris Express: l'activité "Systèmes de transport terrestre" de Thales doit être vendue pour une valeur d'entreprise de 1,66 milliard d'euros, selon le groupe mercredi.
Celle-ci concerne la signalisation ferroviaire et le contrôle des trains, les systèmes de télécommunications et de supervision ferroviaire et les solutions de billettique.
Le prix final de la transaction sera fixé ultérieurement, et l'opération devrait être finalisée d'ici début 2023, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires concernées, a précisé Hitachi Rail dans un communiqué.
9000 salariés pour 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires
Numéro trois mondial de ce secteur derrière Siemens et Alstom, Thales comptait vendre cette division depuis plusieurs mois, selon des rumeurs de marché.
Implantée dans 42 pays, cette division dispose de trois sièges en Allemagne, en France et au Canada et comprend 9000 salariés.
Avec 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2020, elle représente près de 10% de l'activité du groupe tricolore. Elle a subi comme de nombreux secteurs l'impact de la pandémie de Covid-19, voyant son activité reculer l'an passé de 15%. Ses prises de commandes ont cependant bondi d'un tiers au premier semestre.
"Avec ce mouvement stratégique important, nous allons pouvoir nous concentrer sur le développement de trois grandes activités de hautes technologies en croissance à long terme" et capables de générer des marges "à deux chiffres", a souligné le PDG de Thales, Patrice Caine, cité dans le communiqué.
Thales entend se concentrer sur ces trois grandes autres activités: l'aérospatial, la défense et sécurité ainsi que le secteur de la sécurité numérique. Cette dernière activité est issue de l'acquisition début 2019 du français Gemalto, spécialiste de la carte à puce.
Prévisions revues
Le groupe français produit aussi bien les systèmes électroniques de l'avion de combat français Rafale, les systèmes de combat de frégates allemandes, que les satellites de communication de la future constellation du canadien Telesat, des logiciels de gestion du trafic aérien ou les passeports électroniques suédois.
Sa division Aérospatiale (aéronautique civile et militaire, activités spatiales) a vu l'an passé son chiffre d'affaires plonger d'un quart -de 40% pour le seul aéronautique civil- en raison des conséquences durables de l'effondrement du trafic aérien.
Avec cette cession en cours, le groupe de défense et de technologie revoit ses prévisions pour l'année, tablant dorénavant sur une chiffre d'affaires "compris entre 15,8 et 16,3 milliards d'euros", et une marge opérationnelle comprise entre 9,8 et 10,3% du chiffre d'affaires, en progression de 0,3 point par rapport aux précédentes prévisions.
Hitachi de son côté est déjà un géant mondial intégré de l'industrie ferroviaire, mais l'acquisition des systèmes de transport terrestre de Thales va lui offrir une présence géographique complémentaire à la sienne dans ce segment (Japon, Italie, Royaume-Uni et Etats-Unis), et devrait aussi lui permettre d'accélérer la transformation numérique de ses activités dans le domaine.
Thales confirme la vente de son activité de systèmes ferroviaires au japonais Hitachi - BFMTV
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