Maureen Martineau, Junior (André) Martel et Jean-Guy Lachance sont les auteurs qui ont participé à ce triple lancement de livre, tenu le 21 octobre à Victoriaville. L’événement était aussi la première activité de l’annuelle « Lisez-vous? Moi j’écris… », organisée par la MRC d’Arthabaska et la Ville de Victoriaville.
Rencontré avant le lancement, chaque auteur a expliqué la genèse de son ouvrage. Pour Junior Martel, il s’agit d’un premier lancement de livre officiel. En effet, l’artiste visuel qui habite Warwick est davantage connu pour son travail photographique. Il a en fait joint les deux puisque son livre, « Cinco Chicos », en est un de photos.
Il explique que c’est Alexandre Fournier, de la TVCBF, qui l’a mis au défi de mettre en valeur la maison d’école du rang Cinq-Chicots de Saint-Christophe-d’Arthabaska. Il a profité du lieu pour intégrer des ouvriers saisonniers latino-américains avec qui il voulait entrer en contact.
L’école de rang est pour lui un lieu hautement symbolique qui revêt, comme il l’explique, un certain exotisme. Donc, en jouant avec les mots, le fil de son projet est apparu. Cinq-Chicots est ainsi devenu Cinco Chicos (cinq hommes en espagnol).
Il a ainsi lancé une demande sur les réseaux sociaux afin de trouver cinq de ces travailleurs saisonniers, qu’on voit souvent dans la région, et qui accepteraient de se prêter à une ou deux séances de photos. Originaires du Mexique, du Guatemala et de la Colombie, les hommes ont accepté, avec ouverture, de poser pour Junior. « J’ai été chanceux parce que ces gens-là travaillent beaucoup », dit-il reconnaissant. Il a également bénéficié de l’ouverture de la Société d’histoire, qui gère maintenant l’école de rang, qui lui a donné l’accès au lieu et carte blanche pour utiliser ce qui s’y trouve.
En a résulté une quarantaine de photos qui mettent en valeur autant le lieu que les individus. Des photos touchantes et audacieuses à la fois. Un regard nouveau sur ces travailleurs habituellement discrets dans une école d’une autre époque. Le livre est publié à « La Petite Barque ».
« Criminelles »
Pour Maureen Martineau de Tingwick, c’est un livre qu’elle signe avec Ariane Gélinas (Trois-Rivières) qu’elle a lancé. Publié chez « Alire », « Criminelles » est un recueil de 13 nouvelles, où les femmes sont les vedettes. « J’aime les femmes criminelles, leurs mobiles aussi », explique-t-elle simplement en indiquant que, dans le livre, les femmes sont parfois criminelles, mais aussi victimes.
Toutes les nouvelles ont également comme point commun de se dérouler hors des grands centres urbains, dans les régions donc, souvent en forêt. « C’est le territoire qui inspire les histoires », note Maureen qui signe en solo 6 des 13 nouvelles. Ariane en signe le même nombre et la 13e a été écrite à quatre mains. « Nous avons fait un calendrier qui comporte 12 mois, mais 13 lunes, ce qui survient certaines années », justifie-t-elle. S’est donc ajouté la contrainte du mois et de la saison pour les écrivaines. « Il y a une belle palette de crimes et pas que des meurtres », annonce Maureen.
Cette dernière a bien apprécié ce projet qu’elle a initié, le genre littéraire lui permettant de voir le résultat beaucoup plus rapidement que pour un roman policier qui peut mettre des années à voir le jour.
« Le bruit des routes »
Le Tingwickois Jean-Guy Lachance, de son côté, a présenté au lancement « Le bruit des routes », son tout dernier recueil de poésie (https://bit.ly/3vDaJ8c). Écrit pendant la pandémie, le thème de la route lui a permis l’espace et le mouvement, en ces temps de confinement.
Pour lui, la route est une métaphore de la vie. « Il y a un début, on avance, on se perd… », exprime-t-il. « Le bruit des routes » est publié aux « Écrits des Forges ».
Un triple lancement comme première activité de "Lisez-vous?, moi j'écris…" - La Nouvelle Union
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