AA / Montréal / Hatem Kattou
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a averti, vendredi, les manifestants anti-vaccin, qui bloquent quelques points de passage frontaliers avec les Etats-Unis et qui occupent le centre-ville de la capitale Ottawa, que les « conséquences vont s’aggraver » en cas de maintien de leur mouvement.
Animant un point de presse, vendredi après-midi, à Ottawa, Trudeau a indiqué que « l'intervention policière visant à les déloger se déroulera de manière progressive et sera de plus en plus robuste ».
Trudeau est intervenu au terme d’un entretien avec le président américain, Joe Biden. Notons que la veille, l’Administration américaine avait exprimé son inquiétude de l’évolution des évènements aux frontières canado-américaines.
Il a demandé aux manifestants de « rentrer chez eux », tout en exprimant des menaces implicites à l’endroit des camionneurs, initiateurs du mouvement de protestation.
« Vous ne voudriez pas perdre votre permis d'exploitation, avoir un dossier criminel qui pourrait avoir un impact sur votre gagne-pain et même sur votre capacité à vous déplacer vers les États-Unis ou ailleurs », a-t-il lancé à l’endroit des camionneurs.
Il a ajouté, dans ce contexte, que « Toutes les options sont sur la table : cette activité illégale doit cesser, et elle va cesser ».
Bien sûr, a-t-il souligné, « Je ne peux pas trop en dire sur les détails de l'opération, car hélas, nous craignons la violence. Mais nous prenons toutes les précautions possibles ».
Il a, également, évoqué la protection aussi bien des enfants présents parmi les manifestants à Ottawa que des habitants de la ville qui sont assiégés par les manifestants et les camionneurs.
Sans pour autant évoquer directement le recours aux forces armées pour faire évoluer la situation, Trudeau s’est résolu à admettre, en réponse à la question d’un journaliste, que cette option n'était pas exclue.
« Il s'agirait d'une solution de dernier, dernier recours. On ne veut jamais déployer l'armée contre des civils », a-t-il insisté.
Trudeau a indiqué que la meilleure solution serait de voir les manifestants quitter de leur propre chef les barricades dressées après avoir fait entendre leur message.
« Les frontières ne peuvent pas et ne vont pas rester bloquées et le gouvernement allait continuer de travailler avec les municipalités et les provinces pour mettre fin aux blocages, a-t-il encore dit.
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