Le ralentissement des activités sur le marché immobilier est moins marqué dans la région de Québec.
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Au deuxième trimestre, les ventes ont baissé de 4 % dans la RMR de Québec, alors que le recul s’établissait à 14 % à l’échelle du Québec, par rapport à la même période en 2021.
Malgré tout, la région a maintenu un niveau d’activité transactionnelle fort avec 2590 transactions, ce qui demeure beaucoup plus élevé que la moyenne historique depuis 2014, qui s’établit à un peu moins de 2200 transactions.
« Le marché de Québec est un peu en retard sur le cycle si on compare aux autres marchés. On voit ailleurs que les inscriptions en vigueur remontent, alors qu’à Québec elles continuent de se compresser. Cela veut dire qu’il y a toujours une forte activité et qu’il y a aussi un manque de propriétés sur le marché », indique Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
L’une des particularités de la région de Québec, c’est le prix des propriétés qui reste moins élevé. Dans le marché de la résidence unifamiliale, par exemple, le prix médian s’élève à 349 000 $ (+11 %) tandis qu’il se situe à 448 694 % (+20 %) ailleurs en province.
Engouement des ménages
« Les prix entraînent un certain engouement de la part des ménages. Ils sont quand même très attrayants par rapport à leur pouvoir d’achat et on sait très bien qu’à Québec, le pouvoir d’achat des ménages est tout à fait comparable à celui des ménages de la région de Montréal. C’est ça qui fait en sorte que le marché se maintient », ajoute M. Brant.
« La base économique est pas mal axée sur les services et notamment les services publics. Donc, ce sont des salaires d’un certain niveau qui offrent une certaine stabilité. Cela joue aussi dans ce phénomène. Ce que je dirais aussi, c’est qu’à Québec, il y a eu en termes relatifs plus de nouvelles constructions qu’ailleurs dans la province. »
Selon M. Brant, le marché dans la RMR de Québec a été exposé à moins de surenchère que d’autres marchés plus au sud, comme Montréal.
« Probablement qu’il y a moins d’investisseurs propriétaires qui sont actifs sur le marché, moins de spéculation. C’est pour ça aussi que le prix évolue de manière plus équilibrée à Québec [...], alors qu’ailleurs on peut voir des excès à 20 %, 25 % et 30 %. »
« C’est très bon pour le marché de Québec parce qu’on ne peut pas parler de risque de surévaluation sur ce marché, mais juste d’un rattrapage et d’une progression saine des prix en harmonie avec les fondamentaux économiques, en particulier le pouvoir d’achat des ménages », explique M. Brant.
Plus serein
La hausse récente du taux directeur de la Banque du Canada survient à un moment où le prix des propriétés affiche un sommet historique en général.
« On pense qu’à Québec, où la surchauffe a été quand même maîtrisée, où il y a eu peu de dérives et où les prix sont en lien avec les fondamentaux économiques, que les risques de surévaluation sont moins importants, et donc, que le marché pourrait traverser cette période de hausse de taux de manière plus sereine que dans d’autres marchés, avec peut-être des petites baisses de prix, mais vraiment juste des petites corrections, selon nous », conclut-il.
Immobilier: Québec épargnée par le ralentissement du marché - Le Journal de Québec
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