Nîmes : ces secteurs d'activité fortement impactés par le manque de carburant - Midi Libre

Métiers du bâtiment, du transport routier et de voyageurs... Ces entreprises gardoises font face à la pénurie actuelle de carburant après le blocage de plusieurs raffineries.

Ce lundi 10 octobre, des entreprises gardoises sont impactées par cette crise liée au blocage de plusieurs raffineries de TotalEnergies. "Des salariés n'ont pas pu se rendre sur le lieu des chantiers car ils n'ont pas trouvé d'essence ce week-end", note le secrétaire général du Gard de la Fédération française du bâtiment Olivier Polge.

Ce dernier déplore cette situation qui met à mal les chantiers "alors qu'on a de l'activité. Déjà qu'on est confronté aux problèmes d'approvisionnement de matières premières et à l'inflation, ce manque de carburant fragilise nos entreprises". La FFB a sollicité le gouvernement pour débloquer les raffineries et autoriser l'utilisation du gasoil non routier "ce qui est illégal en tant normal car ce carburant est moins taxé."

Siphonnage sur des engins de chantiers

Les engins de chantiers sont même victimes de siphonnage et les salariés prennent des précautions en laissant la nuit peu d'essence dans le réservoir.

Chez Transdev, délégataire des transports en commun pour Nîmes Métropole, le choix du mix énergétique pour faire rouler les bus (210 au total), dont certains au biogaz, s'avère judicieux. La semaine dernière, 36 000 litres de carburant, achetés par la maison mère de Transdev, ont été quand même stockés au dépôt de bus par précaution. "Nous n'avons pas d'inquiétude", confie le directeur Ludovic Martin.

Les transporteurs routiers (poids lourds et cars) affichent eux aussi une certaine sérénité tout en restant vigilants. Selon la déléguée régionale de la Fédération nationale des transports routiers pour le Languedoc-Roussillon, Françoise Gleize, "il n'y a pas de rupture d'activité dans les entreprises. Celles de plus de 10 salariés ont des cuves où elles peuvent stocker. Pour les autres, il faut se rendre à une station-service et là c'est un peu la roulotte russe."

Du côté des taxiteurs les avis divergent. Lau, 20 ans de métier est sereine. " Dès que je vois un camion qui ravitaille je le suis. Et surtout, je n'attends pas d'être sur la réserve pour faire le plein. C'est pour mes patients dialysés notamment que je m'inquiète à terme. Je ne comprends pas que la préfète n'ait pas pris la décision de réquisitionner une file dans les stations pour ceux qui œuvrent dans le milieu de la santé." Cédric Marqués, lui est tout sourire au volant de sa Tesla. "Quand je l'ai acquise les collègues me chambraient. Aujourd'hui, c'est moi qui ris. Nous sommes 3 sur 46 taxis à rouler à l'électrique, mais aujourd'hui nombreux se posent la question". 

À la mairie de Nîmes, pas de quoi paniquer encore. Livrée par un prestataire en carburant, la Ville a de quoi assurer le bon fonctionnement et des déplacements de ses agents. D'autant que le parc automobile compte une cinquantaine de voitures et une vingtaine de voitures électriques. De quoi parer au pire.     

Adblock test (Why?)

Nîmes : ces secteurs d'activité fortement impactés par le manque de carburant - Midi Libre
Read More