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Sunday, November 6, 2022

L'école en plein air a un effet positif sur les habitudes de vie des enfants - Radio-Canada.ca

Un groupe d'enfants portant des gilets de sauvetage

Les enfants s'apprêtent à monter dans un canot

Photo : Radio-Canada

Une étude de chercheurs québécois démontre que les élèves qui sortent régulièrement pour l’enseignement de matières scolaires développent de meilleures habitudes de vie. Ils bougent davantage aux récréations et dans leurs temps libres. Ils sont aussi plus raisonnables avec les écrans.

Des études internationales ont déjà mesuré l’effet de l’école à ciel ouvert sur l’attention et la réduction du stress, mais cette première étude comparative menée auprès d’élèves de 6e année dans deux écoles de la grande région de Montréal donne des résultats significatifs sur deux autres dimensions de la vie des jeunes.

Des enfants font du vélo dans un parc

De plus en plus d’enseignants tentent de donner des cours à l’extérieur de l’école de façon régulière. Certains établissements ont même acquis des flottes de vélos pour faciliter les sorties.

Photo : Radio-Canada

L’étude de Yannick Lacoste, chercheur de l’UQAM et de Tania Tremblay, chercheuse en psychologie au Cégep Montmorency, leur donne envie de poursuivre les comparaisons à plus grande échelle. Mais déjà, après avoir mesuré l’activité physique auprès de deux groupes de 6e année, les résultats indiquent que les élèves qui expérimentent l’école en plein air sont plus actifs et moins accrochés aux écrans que les autres.

À l’automne et au printemps derniers, les enfants ont porté un accéléromètre pendant une semaine et ont répondu à un questionnaire, explique Yannick Lacoste, du Département des Sciences de l'activité physique à l’UQAM.

Des chercheurs et les principaux intéressés le confirment : les élèves qui vont régulièrement dehors bougent plus et passent moins de temps devant les écrans. Reportage d’Anne-Louise Despatie

Les mesures recueillies indiquent que les élèves sont plus actifs que les autres, notamment pendant les récréations.

Les garçons du programme Plein Air atteignent les 60 minutes d’activité recommandées quotidiennement.

Tania Tremblay constate que c’est d’autant plus intéressant que, chez les filles, cet effet est plus prononcé. Et c'est important parce que ce sont les filles qui s'éloignent des recommandations d'activité physique quotidienne .

Un groupe d'enfants près d'un d'une rivière

Des élèves de 6e qui écoutent attentivement leur enseignant.

Photo : Radio-Canada

Les enfants qui bénéficient d’un Programme d’enseignement en plein air, eux, n’ont pas besoin de preuves pour être convaincus. Ils reconnaissent la chance qu’ils ont de sortir régulièrement pour faire des mathématiques, des sciences, du français ou de l’éducation physique.

Plusieurs jeunes croient que l’école à ciel ouvert les rend plus actifs dans leurs temps libres et leur donne envie de sortir de la maison. Je sors plus souvent qu’à l'habitude avec mes amis pour jouer dehors, explique le jeune Clinton.

Dans la nature, on découvre plus le monde. On peut travailler avec le soleil, c'est plus confortable. C’est pratiquement unanime, les jeunes participants d’un programme d’enseignement en plein air trouvent que c’est plus amusant de travailler dehors qu’en classe.

L’étude comparative démontre aussi que le temps d’écran récréatif est moindre chez le groupe d’apprentissage en plein air. C’est tout de même plus que les deux heures quotidiennes recommandées, mais on peut parler d’une réduction ou d’une stabilisation par rapport aux élèves qui n’ont pas d’enseignement à l’extérieur.

Une femme et un homme assis à une table et qui sourient

Les chercheurs Tania Tremblay en psychologie au Cegep Montmorency et Yannick Lacoste au Département des Sciences de l’activité physique de l’UQAM

Photo : Radio-Canada

Partager l’expertise

L’idée d’enseigner en plein air séduit plusieurs enseignants au Québec, mais le faire régulièrement demande toute une organisation et une collaboration des directions d’école.

Yannick Lacoste aimerait bien que les résultats de l’étude contribuent à davantage de recherche scientifique et de soutien pour ceux qui veulent enseigner dehors.

« Au Québec, on a d'excellents modèles, d'excellents enseignants, et il faudrait pouvoir les écouter, qu'ils deviennent des diffuseurs de cette approche-là, qui est somme toute un peu nouvelle dans notre province. »

— Une citation de  Yannick Lacoste, du département des Sciences de l’activité physique de l’UQAM

Depuis bientôt 10 ans, le colloque annuel Apprendre à ciel ouvert rassemble des professionnels et chercheurs intéressés par l’enseignement en plein air. On attend quelque 400 participants au printemps prochain. À peine une centaine étaient présents en 2013.

Depuis l’an dernier, l’Université de Sherbrooke a sa Chaire de recherche sur l’éducation en plein air. Cette approche, née dans les pays scandinaves il y a des décennies, se met en place progressivement au Québec.

Un groupe d'enfants sur un canot en train de ramer

Parfois, ce sont des activités un peu spéciales, comme cette sortie en rabaska sur la Rivière-des-Prairies, mais ils ont l’habitude d’être dehors avec leurs enseignants.

Photo : Radio-Canada

Le directeur de la Chaire et professeur à la faculté d’Éducation de l’Université de Sherbrooke, Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, est convaincu de la place grandissante que prendra l’apprentissage à l’extérieur.

Dans la refonte du nouveau baccalauréat en enseignement, l’approche plein air fera désormais l’objet d’un cours obligatoire dans la formation des futurs profs.

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