Six organismes des MRC de Rimouski-Neigette et de La Mitis ont offert une activité familiale et intergénérationnelle à l'amphithéâtre de Mont-Joli à l'occasion des 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes.
Samedi, La Débrouille, le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’est du Bas-Saint-Laurent, le Centre-Femmes de Rimouski, le Centre-Femmes de La Mitis, Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent ainsi que le Comité féministe du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski se sont réunis pour organiser les activités.
Cette initiative, qui sert aussi à commémorer la tuerie de Polytechnique en 1989, prend une tout autre importance en 2022 puisque les violences conjugales ont causé la mort de 21 personnes, soit 14 femmes, six enfants et un homme, en 2022 au Québec, rappelle Marie Nicolas, coordonnatrice sociopolitique au sein de La Débrouille.
On voulait justement que chacun prenne part et soit acteur et actrice de ce changement social
, souligne Mme Nicolas. Elle rappelle que les violences conjugales et les violences genrées sont un problème social.
Par ailleurs, Marie Nicolas précise que les hommes et les femmes lesbiennes peuvent eux aussi subir de la violence conjugale.
Il faut détruire ces mythes-là pour que les personnes puissent venir chercher de l'aide
, insiste-t-elle.
« Il ne faut pas croire que ce sont des cas isolés. Ça existe et on s'en occupe. Il y a des organismes qui luttent et qui travaillent pour ça. »
Avec des vécus différents et des parcours parfois difficiles, plusieurs dizaines de personnes ont profité des activités proposées samedi matin. L'activité se voulait un prétexte pour briser l'isolement des femmes et pour encourager la solidarité.
Les organisatrices tenaient avant tout à ce que ce rassemblement féministe se déroule dans une ambiance familiale et intergénérationnelle, explique Marianne Poirier, agente de développement au Centre-Femmes de La Mitis.
Les 12 jours, c'est très important d'en parler, mais on avait aussi envie d'amener une petite légèreté, d’être dans le thème "transformer pour guérir, guérir pour transformer", puis être dans l'éducation, mais un peu plus ludique
, mentionne-t-elle.
Un des participants, Alexandre Courtois, a tenu à y emmener ses fils. Je voulais qu'ils s'instruisent par rapport au féminisme. Je pense que c'est important de passer ça aux générations futures, et puis c'est une belle activité familiale
, estime ce père de famille.
Le comptoir de vêtements usagés La Frip Mob-Îles a aussi été de la partie. En activité depuis juillet, cette friperie distribue gratuitement des vêtements aux personnes qui en ont besoin. Dans un contexte de violences, c'est une ressource plus que nécessaire
, rappelle la bénévole Anne Lavoie.
C'est un besoin de base. Le besoin de se vêtir, c'est comme ça qu'on souhaite y répondre, mais c'est aussi d'amener ça dans un contexte de festivités, dans un contexte où c'est quelque chose d'agréable de trouver une nouvelle pièce de vêtement avec laquelle on va se sentir bien
, fait-elle valoir.
Un webinaire est à l'horaire mardi à 18 h sur la page Facebook de Résonnance, le laboratoire de transformation sociale et de médiation culturelle. Il porte sur la pédagogie critique féministe et sera animé par Gina Thésée, professeure de didactique à l'UQAM.
Par ailleurs, d'autres activités sont prévues jusqu'à mardi.
Avec les informations de Perrine Bullant
Une activité intergénérationnelle pour sensibiliser à la violence faite aux femmes - Radio-Canada.ca
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