De plus en plus de taches. De plus en plus d’éruptions. Le tout à mesure que nous nous approchons du maximum solaire, le pic d’activité de notre Étoile, le Soleil. Selon les scientifiques celui-ci devrait arriver bientôt. Mais à quoi faut-il nous attendre d’ici là ? Et après ?
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Il y a quelques jours — ou plutôt quelques nuits —, le merveilleux spectacle des aurores boréales a une nouvelle fois illuminé le ciel de France — et du monde. Une nouvelle fois parce que c’était déjà arrivé à la fin du mois de février dernier. Le tout à la faveur d’une activité solaire qui n’en finit pas de se faire de plus en plus intense.
Qui n’en finit pas ? Eh bien, justement, si. Parce que, les astronomes l’ont déterminé depuis pas mal de temps déjà, l’intensité de l’activité solaire varie selon un cycle d’environ 11 ans au cours duquel le nombre de taches et d’éruptions croît puis décroit. Notre Soleil est actuellement et depuis 2019, entré dans son 25e cycle. Et les prévisions officielles de la Nasa et de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) l’annonçaient peu intense avec un maximum d’environ 115 taches par mois atteint vers la fin de 2025.
Le saviez-vous ?
Les cycles solaires les moins intenses enregistrés jusqu’ici ont connu un maximum d’environ 100 taches par mois. Les plus intenses ont pu faire apparaître jusqu’à 300 taches par mois.
Mais de nouvelles prévisions viennent aujourd’hui remettre cette date en question. Des chercheurs de la Nasa et du NCAR (National Center for Atmospheric Research) avancent que le maximum de l’activité solaire du cycle 25 pourrait survenir dès après le milieu de 2024. Ce qui donne envie de leur faire confiance, c’est qu’ils avaient déjà publié des prévisions relatives à l’intensité de ce cycle qui se sont avérées mieux coller à la réalité observée que les prévisions officielles.
Les chercheurs de la Nasa et du NCAR précisent que le maximum solaire devrait finalement se fixer à quelque 185 taches visibles sur notre Soleil par mois ! C’est beaucoup plus que ce qu’avaient prévu leurs collègues. Mais tout de même un peu moins que ce qu’ils avaient eux-mêmes annoncé à l’origine. De quoi placer le cycle 25 à peu près dans une moyenne.
Des tempêtes solaires et des humains
Rappelons tout de même que les prévisions sur l’intensité des cycles solaires restent difficiles à faire. Les données à disposition ne concernent pas plus de 25 cycles. C’est peu pour en tirer une modélisation précise. Alors certains essaient de trouver des indices ailleurs. Au cœur des variations du champ magnétique du Soleil, par exemple. C’est l’option que les chercheurs de la Nasa et du NCAR ont retenue. Selon eux, l’intensité d’un cycle dépend du moment où le champ magnétique du cycle précédent s’éteint complètement. Un moment qu’ils ont surnommé « terminateur ».
Et ce terminateur ne coïncide pas tout à fait avec le minimum solaire. Lorsque le dernier minimum solaire a été atteint, les chercheurs pensaient que le terminateur du cycle 24 se produirait vers la mi-2020. Annonçant un cycle 25 très intense. Or, l’événement n’est survenu seulement qu’en… décembre 2021 ! Laissant plutôt présager un cycle à venir un peu plus doux.
Ce qu’il faut savoir, c’est que même une fois que le Soleil aura atteint son maximum d’activité — qui s'annonce plus fort que celui du cycle précédent —, nous continuerons à vivre sous les feux de ses colères pendant un certain temps encore. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui rêvent d’assister au spectacle magique des aurores boréales. Puisqu’elles prennent racine dans des interactions entre les vents solaires et le champ magnétique de notre Terre. Mais c’est une moins bonne nouvelle lorsque l’on se souvient que ces interactions-là peuvent aussi avoir des conséquences plus fâcheuses. En février 2022, une tempête solaire, pourtant pas si puissante, avait mis un terme à la course de 40 satellites de SpaceX.
Plus globalement, la météo spatiale peut avoir des conséquences sur nos systèmes de communication ou même sur nos réseaux électriques. C’est notamment le cas des tempêtes géomagnétiques provoquées par des éjections de masse coronale (CME).
Et les chercheurs de la Nasa et du NCAR soulignent que, pendant les cycles impairs, les éruptions solaires les plus puissantes et les éjections de masse coronales se produisent généralement finalement plus durant la phase de redescente. Soit après le maximum. Une question d’alignement du champ magnétique de notre Soleil — qui bascule tous les 11 ans — avec celui de notre Terre. Ainsi nous pourrions finalement vivre les événements de météo spatiale les plus intenses dans le courant des années 2025 et 2026.
Le maximum de l'activité solaire arrivera plus tôt que prévu : qu'est-ce que ça change ? - Futura
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