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Wednesday, April 26, 2023

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en baisse de 1,2 % au premier trimestre 2023 - Le Monde

Bonne nouvelle pour le gouvernement. Le marché du travail continue de résister malgré l’inflation toujours forte et une croissance en berne. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a à nouveau baissé, de 1,2 %, selon les statistiques diffusées, mercredi 26 avril, par Pôle emploi et la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère du travail.

Il y a désormais 3,016 millions de personnes dans cette situation sur l’ensemble du territoire (outre-mer comprise, hors Mayotte), soit près de 36 000 de moins en trois mois. Si l’on tient seulement compte des variations en métropole, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A confirme son installation sous la barre des 3 millions, à 2,8 millions exactement. Des chiffres bienvenus pour l’exécutif alors qu’un projet de loi « plein-emploi » doit être présenté « début juin », a annoncé, mercredi, la première ministre, Elisabeth Borne, lors de la présentation de sa feuille de route pour les « cent jours d’apaisement » et « d’action » voulus par Emmanuel Macron.

Ce texte, qui doit porter la réforme du lycée professionnel et du service public de l’emploi en transformant Pôle emploi en France Travail, vise à accentuer la baisse du chômage pour atteindre l’objectif de plein-emploi d’ici à 2027 fixé par le chef de l’Etat, c’est-à-dire un taux de chômage autour de 5 %, contre 7,2 % actuellement. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, s’est félicité, mercredi, de ce « nouveau recul » du nombre de demandeurs d’emploi. « Nous ne lâchons rien pour poursuivre notre objectif : le plein-emploi », a-t-il affirmé sur Twitter.

Transfert entre catégories

Les évolutions sont favorables pour quasi toutes les tranches d’âge, en particulier pour les inscrits dans la catégorie A de Pôle emploi âgés de 50 ans ou plus : − 1,7 % entre le début du mois de janvier et la fin du mois de mars dans l’Hexagone, confirmant le recul observé depuis un an (− 7,3 %). Une diminution particulièrement notable alors que la question de l’emploi des seniors est au centre des débats de la réforme des retraites récemment promulguée. Le sujet doit faire l’objet d’une négociation entre partenaires sociaux d’ici à la fin de l’année.

La baisse est à l’œuvre également pour les 25-49 ans, avec − 1,4 % sur trois mois. En revanche, on observe une très légère augmentation (0,5 %) du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans. Une hausse qui s’explique notamment par la fin de l’essor de l’apprentissage, désormais stabilisé sur un plateau.

Le phénomène baissier du premier trimestre est toutefois bien moins marqué si l’on ajoute les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C). Car le nombre d’inscrits en France métropolitaine en catégorie B – ceux qui ont travaillé moins de soixante-dix-huit heures sur un mois – continue de croître légèrement (+ 0,3 % par rapport au trimestre précédent ; 6,2 % sur un an). Quant à ceux qui ont travaillé plus de soixante-dix-huit heures (catégorie C), leur nombre augmentet de 0,9 %. Une situation qui s’explique souvent par un transfert entre catégories. Des demandeurs d’emploi auparavant inscrits en catégorie A en sortent en retrouvant un travail, mais souvent à durée déterminée, et continuent donc de pointer à Pôle emploi, mais dans les autres catégories.

« La population active diminue »

Dans la catégorie B, la hausse est particulièrement visible pour ceux ayant eu une activité de moins de vingt heures (+ 3,9 % au premier trimestre, + 28,9 % sur un an), ce qui atténue un peu l’effet positif de la baisse générale. « Des personnes sans aucune activité retrouvent un travail mais avec très peu d’heures, ça ne sort pas du tout de la précarité », explique Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques.

D’autres facteurs invitent à nuancer ces chiffres à la baisse. C’est le cas des motifs de sortie des inscrits en catégories A, B et C. Principales raisons pour laquelle des personnes quittent ces trois catégories : pour des entrées en stage ou en formation (3,2 %) ou parce qu’elles arrêtent leur recherche d’emploi. « Les entrées en stage sont quand même une bonne chose car c’est un pied sur le marché du travail », estime Gilbert Cette, professeur d’économie à la Neoma Business School. « On ne peut pas dire que ce soit la plus vertueuse des baisses, tempère Eric Heyer. Ce n’est pas l’emploi qui stimule la baisse, mais c’est la population active qui diminue. » Les sorties pour « reprise d’emploi déclarée » baissent en effet de 3,4 % sur le trimestre et de 21,6 % sur un an.

Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B et C) sur tout le territoire, hors Mayotte, s’élève à 5,369 millions, en baisse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, mais de 3 % sur un an. « Compte tenu de la croissance et de la période actuelle, qui n’est pas très allante, il faut tout de même se féliciter de cette situation, considère Gilbert Cette. C’est déjà une très bonne nouvelle que ça n’augmente pas. »

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