Il existe au Québec plus de 3200 variétés de champignons. Certains sont comestibles, d’autres toxiques. Pour apprendre à les identifier, une activité de cueillette se tient chaque samedi matin au Parc aventures Cap Jaseux, à Saint-Fulgence.
L’amanite tue-mouches est un champignon toxique, on ne mange pas ça
, indique Katerine V. Bourdages, un gros champignon aux couleurs jaunâtre dans les mains.
Devant elle se tient un groupe de 11 personnes venues assister à la formation qu’elle offre depuis deux ans dans les forêts de la destination touristique établie en bordure du fjord du Saguenay. Les adultes l’écoutent avec attention, tandis que quelques-uns de leurs enfants s’amusent à deux pas, dans les buissons. Après la séance d'explication de Katerine V. Bourdages, le petit attroupement continuera son parcours de quatre kilomètres dans les bois destiné à amasser des champignons.
Par la suite, au micro de Radio-Canada, Karine V. Bourdages explique l’objectif de la formation d’une durée d’environ quatre heures. Le but, c'est de faire connaître la diversité qu'on a ici dans la région, mais aussi au Québec. Souvent, les gens vont se faire dire : "touche pas à ça, les champignons, c'est poison". Oui, mais pas tout le temps. Il y a vraiment des champignons délicieux qui peuvent atterrir dans l’assiette si on prend le temps de bien les identifier et de bien les cuisiner
, indique-t-elle.
Il existe plus de 3200 variétés de champignons au Québec.
Photo : Radio-Canada / Alexandra Duchaine
Celle qui se passionne depuis 15 ans pour la mycologie en sait quelque chose. L’ancienne étudiante en biologie cueille des champignons en grande quantité près de chez elle ou durant ses sorties en nature.
90 % des champignons que je consomme proviennent de la forêt
, dit-elle en riant.
C'est aussi dans un souci d'autonomie alimentaire, ça s'inscrit dans une plus grande vision avec les cueillettes de plantes sauvages, de champignons sauvages, la chasse, la pêche, toutes des choses pour se nourrir à moindre coup en moment d'inflation galopante.
Mais elle n’y voit pas que des bienfaits économiques. Le fait d'être en nature, c'est génial pour la santé mentale, la santé physique et aussi la santé intellectuelle. On prend la peine de découvrir des choses, on explore…
, ajoute celle qui étudie maintenant l’intervention par le plein air à l’Université du Québec à Chicoutimi.
L'importance de s'informer
Selon Katerine V. Bourdages, il existe une variété importante de champignons dans la région. Il suffit de garder l'œil ouvert. L'important, c'est vraiment de s'informer. D'avoir des gens autour de soi pour nous emmener en forêt, participer à des activités et acquérir un bon vocabulaire pour être capable d'identifier les champignons et éviter les mauvaises surprises
, résume-t-elle.
C’est justement pour apprendre à reconnaître les champignons que l’on peut manger qu’une famille française, venue pour un séjour de trois semaines de vacances au Québec, s’est inscrite à l’activité éducative.
On ne savait pas du tout quels champignons on pouvait cueillir et lesquels on pouvait manger. On avait vraiment peur avec ce qu'on a entendu les champignons toxiques. Là, ça nous a rassuré sur quelques espèces
, a indiqué le père de la famille de quatre.
Peut-être pourront-ils récolter de belles trouvailles dans une randonnée à Tadoussac, leur destination des prochains jours.
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Alexandra Duchaine
Une activité pour apprendre à récolter les champignons comestibles - Radio-Canada.ca
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