(Reykjavik) En Islande, l’activité volcanique liée à l’éruption de Sundhnúksgígar qui s’est déclarée lundi au sud-ouest de Reykjavik, semble s’être arrêtée mais il est toujours impossible de dire si cette éruption est terminée, a écrit vendredi l’institut météorologique islandais (IMO).
Dans cette faille, « l’activité volcanique semble s’être arrêtée tard dans la nuit d’hier ou tôt dans la matinée », a déclaré l’agence publique dans un communiqué.
« Malgré cela, il est possible que de la lave s’écoule en dessous dans des canaux fermés et il n’est donc pas possible d’affirmer que l’éruption est terminée », a-t-elle précisé.
Les images des caméras de surveillance ne montrent plus d’impressionnantes coulées de lave comme aux deux premiers jours de l’éruption.
Les autorités ont abaissé leur niveau d’alerte : l’état d’urgence, déclenché lundi soir, a été levé pour laisser place à la « phase d’alerte », un niveau en dessous.
Toutefois, un nouveau gonflement du sol a été détecté à proximité, vers le site de la centrale géothermique de Svartsengi, qui fournit électricité et eau à environ 30 000 habitants de la région et dont les installations sont protégées par un mur.
« La terre a immédiatement recommencé à gonfler à Svartsengi après le début de l’éruption lundi soir 18 décembre. La vitesse de gonflement du sol est plus élevée que celle qui a précédé l’éruption », à deux kilomètres de là, a annoncé l’IMO.
« L’accumulation de magma se poursuit sous Svartsengi et est susceptible de conduire à d’autres intrusions magmatiques et à une éventuelle éruption », a estimé l’institut notant que « la probabilité d’une [nouvelle] éruption augmente un peu plus chaque jour ».
L’éruption de lundi, la quatrième en deux ans, avait été précédée d’une série de tremblements de terre à trois kilomètres d’une petite ville de 4000 habitants, Grindavik, évacuée depuis le 11 novembre.
Jeudi, les habitants de la bourgade avaient été autorisés à se rendre chez eux pendant la journée et ils pourront rejoindre leur domicile pour les fêtes de Noël du 23 au 26 décembre. La situation doit être réévaluée le 27.
Les autorités envisagent de construire un mur de protection autour de Grindavik.
Jusqu’en mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles.
Depuis, il y en a eu trois autres, en mars 2021, en août 2022 et juillet 2023, signe, pour les volcanologues, d’une reprise de l’activité volcanique dans la région.
Trente-trois systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, la région la plus volcanique d’Europe.
Islande | Fin de l'activité volcanique visible, incertitude sur la fin l'éruption - La Presse
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