Les taux d’activité et d’emploi des femmes au Québec ont atteint en 2023 les niveaux les plus élevés depuis que ces statistiques sont compilées, soit depuis 1976, révèle mardi l’Institut de la statistique du Québec.
L’ISQ, qui vient de publier son Bilan annuel du marché du travail pour 2023, précise en effet que le taux d’emploi des femmes, c’est-à-dire la proportion de cette population âgée de 15 ans et plus en emploi, a atteint 59 % en 2023.
Pour ce qui est du taux d’activité des femmes en 2023, c’est-à-dire le pourcentage de cette population âgée de 15 ans et plus qui est en emploi ou à la recherche active d’un emploi, il a atteint 61,5 %, soit le taux « le plus élevé historiquement », indique l’ISQ.
Ces taux sont plus élevés chez les hommes, soit 65,1 % pour le taux d’emploi et 68,5 % pour le taux d’activité.
Compte tenu des possibles épisodes de maternité dans la vie des travailleuses, est-ce qu’on peut dire que le taux d’emploi maximum a été atteint pour les femmes ?
« C’est dur de dire que le maximum a été atteint. Il y a quand même des sociétés où le taux d’emploi chez les femmes est plus élevé qu’au Québec, mais on fait partie quand même des taux les plus élevés dans les pays de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] », a répondu Luc Cloutier-Villeneuve, analyste en statistiques du travail à l’ISQ.
De façon générale, le taux d’emploi atteint aussi, à 62,1 %, son niveau le plus élevé depuis que les données sont disponibles, soit depuis 1976, précise l’ISQ.
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Baisse des postes vacants
Par ailleurs, le nombre de postes vacants était en baisse en 2023, soit 191 400, comparativement au sommet de 241 700 de 2022.
Ce nombre varie considérablement selon le secteur d’activité. « Les postes les plus qualifiés, souvent, sont plus difficiles à combler », souligne M. Cloutier-Villeneuve.
Ainsi, le secteur « soins de santé et assistance sociale » affiche pas moins de 43 300 postes à combler, soit un taux de postes vacants de 7,5 %, relève-t-il.
Mais le secteur « service d’hébergement et restauration » est encore affecté par le phénomène, avec un taux de postes vacants de 7,6 %, ou 22 000 postes.
Régions gagnantes
Par ailleurs, les gains d’emploi ont été réalisés bien différemment selon les régions, toutes proportions gardées.
Ainsi, les gains d’emploi ont été les plus marqués dans les Laurentides, avec une croissance de 8,7 %, à Laval, avec une croissance de 5 %, et dans la Capitale-Nationale (Québec), avec une croissance de 4 %.
« La variation de l’emploi entre 2022 et 2023 n’est pas significative dans les autres régions. En 2023, le nombre d’emplois dans la plupart des régions est revenu à son niveau d’avant la pandémie, soit de 2019 », sauf en Estrie, en Abitibi-Témiscamingue et pour le regroupement de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, souligne l’Institut de la statistique.
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Les taux d'activité et d'emploi des Québécoises étaient à un sommet en 2023 - Le Devoir
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