L’entreprise française conserve certaines activités de signalisation en Amérique du Nord comme celles concernant les métros et trains automatiques (systèmes CBTC et ETCS). (Photo: Getty Images)
Le constructeur ferroviaire Alstom va vendre ses activités de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord à l’allemand Knorr-Bremse AG pour 630 millions d’euros, une opération qui s’inscrit dans le cadre de son plan de désendettement, a annoncé l’industriel vendredi.
Cette activité représente un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros pour Alstom, qui conserve ses activités de signalisation numérique. Le groupe dévoilera lors de la présentation de ses résultats annuels le 8 mai les détails de son plan de désendettement de deux milliards d’euros, alors que l’entreprise est confrontée à de gros problèmes de trésorerie.
«Nous sommes ravis d’avoir signé cet accord qui marque une étape importante dans la mise en œuvre de notre plan d’action», a déclaré le PDG Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué du groupe.
L’entreprise française conserve certaines activités de signalisation en Amérique du Nord comme celles concernant les métros et trains automatiques (systèmes CBTC et ETCS).
Alstom avait annoncé lors de ses résultats semestriels en novembre son intention de céder entre 500 millions et 1 milliard d’euros d’actifs pour réduire sa dette et maintenir sa notation, peu après avoir révélé une consommation excessive de trésorerie.
L’industriel a d’ores et déjà annoncé la suppression d’environ 1 500 postes administratifs dans le monde, dont environ 300 en France, et envisage une augmentation de capital.
Début mars, les déboires d’Alstom et la chute de son cours de Bourse dont la valeur a fondu des deux tiers en trois ans ont poussé le constructeur ferroviaire hors du CAC 40.
Le groupe français peine à digérer l’acquisition du Canadien Bombardier Transport pour 5,5 milliards d’euros réalisée en 2021. Sur son exercice décalé 2023/2024, Alstom prévoit un flux de trésorerie toujours largement négatif, situé entre -750 et -500 millions d’euros, contre -1,1 milliard au premier semestre.
L’entreprise a également prévu de changer de gouvernance puisque les fonctions à sa tête vont être dissociées. Henri Poupart-Lafarge doit quitter la présidence pour rester directeur général à partir de juin, tandis que Philippe Petitcolin, ancien directeur général de Safran, doit devenir président du conseil d’administration.
Alstom va vendre une partie de ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour 630 millions d'euros - LesAffaires.com
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