Faits saillants
Au Québec, comme ailleurs dans le monde, les autorités de santé publique suivent la progression de la pratique d’activité physique à partir des données d’enquêtes. L’activité physique est un déterminant de la santé, du bien-être et de la qualité de vie des individus. Les bienfaits de la pratique régulière d’activités physiques sont présents à tous les âges. Chez les adultes, l’activité physique contribue à l’amélioration et au maintien de la condition physique. La pratique régulière est aussi associée à une diminution des symptômes de la dépression ainsi qu’à une diminution du risque de chutes, de certaines fractures, de plusieurs maladies (ex. : maladie coronarienne, diabète de type 2, certains cancers) et de décès.
Plusieurs groupes d’experts à travers le monde ont établi des recommandations sur la pratique d’activités physiques. Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, les adultes de 18 ans et plus devraient pratiquer des activités physiques aérobies d’intensité moyenne au moins 150 minutes par semaine ou des activités physiques aérobies d’intensité élevée au moins 75 minutes par semaine ou, encore, une combinaison équivalente des deux (niveau minimal recommandé). Dans le langage courant, les activités aérobies d’intensité moyenne à élevée sont davantage connues comme des activités « cardio » ou d’endurance (ex. : marche rapide, jogging, natation, bicyclette) qui font au moins transpirer un peu et respirer plus fort. Pour obtenir des bénéfices additionnels sur la santé, il est recommandé d’atteindre le double du volume d’activité physique minimal, soit le niveau supérieur recommandé [2]. Ainsi, la pratique recommandée comporte un seuil minimal et un niveau supérieur.
Les analyses ci-après sont basées sur les informations fournies par deux programmes d’enquêtes de Statistique Canada : l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) et l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC). Ces analyses visent à tracer un portrait de la pratique d’activités physiques des Québécois de 18 ans et plus durant leurs loisirs et à décrire son évolution entre 1994 et 2014.
Portrait de la pratique en 2013-2014
- Au Québec, en 2013-2014, 39 % des adultes de 18 ans et plus atteignaient le niveau supérieur recommandé (actif) avec la pratique d’activités physiques aérobies durant les loisirs
- 59 % atteignaient le niveau minimal recommandé (actif + moyennement actif) et environ 24 % étaient sédentaires
- La proportion atteignant le niveau minimal recommandé était statistiquement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (61 % c. 58 %) et, en contrepartie, la proportion de sédentaires était statistiquement plus élevée chez les hommes (26 % c. 22 %)
- Les proportions d’adultes atteignant les niveaux recommandés étaient statistiquement moins élevées au Québec que dans le reste du Canada, excluant les territoires, et la proportion de sédentaires était statistiquement plus élevée au Québec
Évolution de la pratique entre 1994-1995 et 2013-2014
- Au Québec, la proportion d’adultes atteignant le niveau minimal recommandé (actif + moyennement actif) a augmenté significativement entre 1994-1995 et 2013-2014. L’augmentation était plus importante entre 1994-1995 et 2005 (45 % à 57 %) qu’entre 2005 et 2013-2014 (57 % à 59 %)
- La proportion atteignant le niveau supérieur recommandé (actif) a également augmenté sur la période de l’étude et l’augmentation était plus importante entre 1994-1995 et 2005
- La proportion de sédentaires est passée d’environ 35 % à 25 % entre 1994-1995 et 2005, puis est demeurée plutôt stable jusqu’en 2013-2014
Les efforts déployés pour augmenter la pratique d’activités physiques chez les adultes méritent d’être maintenus. Les mesures déjà mises en place pourraient être bonifiées afin de continuer à réduire le nombre de personnes sédentaires en ciblant davantage certains sous-groupes de la population.
Activité physique aérobie durant les loisirs des adultes québécois : évolution de 1994 à 2014 - INSPQ
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