Jouer au ballon, nager, aller s’entraîner dans un centre sportif ou tout simplement faire du vélo entre amis, voici autant d’activités qui ont pu manquer à certains au fil des derniers mois.
Au moment où le Québec amorce son déconfinement, permettant davantage les activités physiques, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publie un portrait des pratiques des adultes québécois ainsi que le rappel des nombreux bienfaits pour la santé, le bien-être et la qualité de vie.
Cette étude se penche spécifiquement sur la pratique d’activités physiques aérobies, plus communément appelées activités « cardio » ou d’endurance, tenues durant les loisirs. Elle porte sur des données colligées sur une période de 20 ans, soit de 1994 à 2014. Comme les analyses de surveillance telles que celles-ci comportent des comparaisons au fil du temps, les données à partir de 2015 n'ont pu être prises en compte en raison de changements dans la méthode de collecte de données. Toutefois, les proportions présentées dans ce rapport demeurent d’actualité.
Sur la période à l’étude, autant les femmes que les hommes ont fait des gains importants, devenant plus actifs. Des gains ont aussi été observés chez tous les groupes d’âge. Ainsi, en 2014, environ 3 adultes québécois sur 5 atteignaient le niveau minimal recommandé durant leurs loisirs, soit au moins 150 minutes d’activités physiques « cardio » par semaine. Toutefois, ces taux diminuaient dans certains sous-groupes tels que les adultes moins scolarisés, les personnes obèses et les fumeurs réguliers.
Un tel portrait a également été produit pour les jeunes de 12 à 17 ans, pour la période de 2003 à 2014. En 2014, 2 jeunes sur 5 atteignaient le niveau d’activité physique recommandé pour ce groupe d’âge, avec au moins 60 minutes par jour. Paradoxalement, tout près de 2 jeunes sur 5 se révélaient être peu ou pas actifs. À ce titre, l’étude dévoile même un déclin puisqu’entre 2003 et 2014, la proportion de jeunes Québécois peu ou pas actifs a augmenté de 31 % à 37 %.
Ces données sont révélatrices de l’évolution dans nos habitudes et elle nous invitent à réfléchir quant aux possibles améliorations afin que collectivement, nous intégrions davantage l’activité physique dans nos loisirs.
Les résultats des deux études ne tiennent pas compte des activités physiques réalisées en dehors du contexte des loisirs dans une journée, telles que lors de transports, pour le travail, les tâches domestiques ou autre, sous-estimant la proportion de Québécois atteignant les niveaux recommandés quotidiennement. Néanmoins, l’activité physique de loisir a un fort potentiel de bénéfices sur la santé et, pour plusieurs personnes, elle est la principale avenue pour atteindre les recommandations d’activité physique.
Des efforts continuent d’être déployés au Québec pour promouvoir la pratique régulière d’activités physiques, par de nombreuses initiatives et programmes. La création d’environnements favorables à un mode de vie physiquement actif est une autre avenue dont l’impact est incontestable. L’action concertée de plusieurs acteurs et organisations, issus des paliers national, régional et municipal soutient ainsi l’intégration de l’activité physique dans les loisirs des Québécois, pour le plus grand plaisir et bien-être de chacun.
Pour consulter les deux rapports
Pour en savoir plus sur les environnements favorables à un mode de vie physiquement actif
Reprise salutaire des activités physiques : portrait des habitudes des Québécois et voies à suivre - INSPQ
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