Rechercher dans ce blog

Monday, August 9, 2021

Impacts de la pandémie: les inscriptions aux sports en forte baisse chez les jeunes - Le Journal de Québec

La pandémie est venue à bout de nombreux sportifs amateurs qui ont décidé d’abandonner leur discipline. On prévoit perdre une équipe sur cinq de niveau scolaire, soit près de 500 clubs, par rapport à l'avant-pandémie dans la grande région de Québec.

• À lire aussi: Non, le RSEQ ne peut pas imposer la vaccination obligatoire

« Avec les retours qu’on a, on prévoit une diminution de 20 % du nombre d’équipes », indique Mathieu Rousseau, directeur général de la branche Québec–Chaudière-Appalaches du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).  

L’impossibilité de pratiquer leur sport adéquatement pendant plus d’un an et l’incertitude d’une 4e vague ont eu raison de plusieurs jeunes athlètes, explique-t-il.  

Tous sports confondus, cela représenterait une baisse d’environ 491 formations sportives de niveaux primaire et secondaire dans la région par rapport à 2019. On s’attend donc à une année de transition « assez difficile », sur le plan sportif, entre l’avant et l’après-pandémie.

  •  Écoutez l'entrevue avec Luc De Garie, président de l’Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice (AQMSE) sur QUB radio :

« Si jamais ça se concrétise, ça serait une première. Habituellement, on est en progression constante depuis facilement 20 ans », déplore-t-il. 

Cette diminution s'avère aussi alarmante sur le plan de la santé publique. « C’est vraiment une très, très, très mauvaise nouvelle », déplore le président de l’Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice (AQMSE), Luc De Garie. » (voir autre texte)

Le sport civil aussi touché  

Le constat est semblable au soccer associatif, une discipline qui a été rudement mise à mal durant la crise sanitaire.  

Alors que la saison est bien entamée, on compte environ 10 % moins de joueurs dans la grande région de Québec que dans la dernière campagne complète, soit le double des pertes habituelles. 

Au niveau provincial, on parle d’une baisse de plus de 23 000 joueurs, soit de presque 15 % par rapport à 2019. 

« Avec la pandémie, il y en a beaucoup qui ont décroché. À part en 2020, [quand le sport était très limité], on n’a jamais eu aussi peu de joueurs dans le réseau », affirme Philippe Bernard, directeur général de l’Association régionale de soccer de Québec (ARSQ). 

Un effort de guerre 

Au courant des prochains mois, le RSEQ et l’ARSQ feront de la promotion, notamment à la télévision et auprès des jeunes qui ont été démotivés dans la dernière année, pour tenter de freiner ce problème.  

Mais Pierre Lavoie, cofondateur du Grand défi qui porte son nom, croit qu’on doit en faire plus. 

« On n’a jamais eu autant besoin de faire bouger les jeunes. Il va falloir faire du rattrapage et on va avoir besoin de l’aide du gouvernement pour y arriver », dit-il. 

« Il faut faire un effort de guerre. On a perdu nos habitudes, maintenant il faut reprendre notre erre d’aller. Et ça ne se fera pas sans plan et sans financement. »

« D’une tristesse épouvantable », déplorent des médecins  

L’abandon d’activités sportives chez plusieurs jeunes dans la pandémie pose un important problème de santé publique qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur leur santé et sur les coûts pour le système de soins.

C’est l’analyse du président de l’Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice (AQMSE), Luc De Garie.  

« C’est d’une tristesse épouvantable », soupire-t-il. « C’est vraiment une très, très, très mauvaise nouvelle », insiste le médecin sportif, rappelant qu’il est déjà difficile d’amener les adolescents à faire suffisamment d’activité physique.  

La situation risque d’être plus compliquée encore pour ceux plus âgés, à la fin de leur parcours secondaire ou au cégep.

« Les jeunes du primaire, début secondaire, on est encore correct pour les rattraper. Il y en a qui vont peut-être avoir décroché, mais il y a moyen de les rattraper et d’aller les chercher dans d’autres sports », croit-il.  

« Le décrochage sportif est déjà un fléau, il faut qu’on trouve un moyen de pallier ça », presse M. De Garie, encourageant les parents à s’impliquer et à encourager la participation des jeunes.

Selon lui, les instances gouvernementales, comme le ministère de l’Éducation, ont aussi la responsabilité de promouvoir l’activité physique.

Impacts

La sédentarité a des répercussions sur la santé et engendre, à long terme, des coûts importants pour le système de santé, rappelle le médecin. Pour les jeunes, le décrochage sportif peut également s’accompagner d’un décrochage scolaire, prévient-il.  

« Ça peut avoir un impact sur leur réussite scolaire. Chez ceux qui ont des difficultés d’apprentissage ou un TDAH [trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité], l’activité sportive est probablement le traitement numéro un, c’est excessivement important. » 

Bouger peut aussi aider des jeunes à composer avec des troubles anxieux ou dépressifs, par exemple. D’autant plus que la pandémie n’a pas aidé à réduire ceux-ci, au contraire. C’est également une protection contre des maladies chroniques et des blessures à plus long terme, signale M. De Garie, citant le diabète ou l’ostéoporose en exemple.

Long processus

Au-delà des bienfaits physiques de l’activité sportive, il y a tout l’aspect social à ne pas négliger, mentionne-t-il.

« L’appartenance à un groupe, c’est quelque chose qui est excessivement utile et qui aide au développement de l’estime de soi. [...] Une jeune qui était dans une équipe de cheerleading, qui, du jour au lendemain, n’en fait plus, se retrouve toute seule à la maison ». 

Selon le président de l’AQMSE, l’on ne peut s’attendre à un retour à la situation prépandémie avant quelques années.

« Il y a beaucoup de restrictions, encore, au niveau de la participation sportive », note-t-il. 

À VOIR AUSSI  

Adblock test (Why?)


Impacts de la pandémie: les inscriptions aux sports en forte baisse chez les jeunes - Le Journal de Québec
Read More

No comments:

Post a Comment

David Reinbacher ratera cinq à six mois d’activité - NHL.com

[unable to retrieve full-text content] David Reinbacher ratera cinq à six mois d’activité    NHL.com David Reinbacher ratera cinq à six mo...