Après une année très mouvementée dans l’immobilier, de récentes données montrent un recul considérable des ventes résidentielles, confirmant un retour progressif à des normales pré-pandémiques. Mais attention : on est encore loin d’un retour à la normalité. Tour d’horizon.
En juillet, les ventes résidentielles au pays ont chuté de 3,5% par rapport à juin, d’après les plus récents chiffres de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Le ralentissement de l’activité s’observe aussi au Québec : on a noté en juin 2021 une diminution de près de 50% des transactions d’unifamiliales par rapport à juillet 2020, selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Plusieurs régions prisées par les acheteurs dans la dernière année ont d’ailleurs enregistré des diminutions de ventes substantielles. C’est le cas de la grande région de Québec, où on a assisté une chute de 40% des ventes par rapport à l’an passé.
Comment expliquer cette chute des ventes?
Cette forte baisse de l’activité s’explique surtout par la pénurie de propriétés sur le marché et une période estivale plus conforme à la normale, plutôt que par le resserrement des conditions d’emprunt pour les acheteurs potentiels et la hausse des prix, avance Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché à l’APCIQ.
Des temps toujours difficiles
Malgré ces chiffres à la baisse, on se trouve toujours dans un marché dominé par les propriétaires-vendeur. Si le ralentissement des ventes est ce qui retient l’attention, il ne faut pas oublier la faiblesse record de l’offre de propriétés, souligne Cliff Stevenson, président de l’ACI.
«Les marchés de l’habitation demeurent extrêmement déséquilibrés, partout au pays», fait-il savoir.
Ce ralentissement n’est pas non plus surprenant, compte tenu du niveau d’activité excessivement élevé en mars dernier qui ne «pouvait être maintenu», affirme Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI.
«Cela ne veut toutefois pas dire que nous revenons à la normale : nous retrouvons simplement les niveaux d’avant la pandémie, qui étaient loin d’être normaux. Le déséquilibre entre l’offre et la demande n’a pas disparu. S’il se trouve, il est encore pire.»
Qu’est-ce que ça signifie pour les acheteurs?
Même si le nombre de propriétés disponibles sur le marché demeure bas, il y a de l’espoir pour les acheteurs. Ces derniers ressentent moins de pression comparativement au début de l’année, soutient Alexis Leclerc, courtier immobilier chez Remax 2000.
«Présentement, je sens un certain retour à la normale. Nous ne verrons plus 14 ou 16 offres sur une maison, mais plutôt trois ou quatre. La situation sera plus rassurante, moins compétitive et donnera envie à l’acheteur de revenir dans le marché», a-t-il confié au Journal.
Ces circonstances devraient renflouer l’inventaire de propriétés sur le marché, selon le courtier immobilier.
-Avec les informations de Ghislain Larochelle
Vers un retour à la normale du marché immobilier? Pas si vite! - Le Journal de Montréal
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