L’activité physique est une composante essentielle du maintien de la santé, qui participe à notre bien-être au quotidien. D'autant qu'il n'y a pas besoin d’être un grand sportif pour réussir à avoir une activité physique régulière : être actif quotidiennement, c’est l’essentiel. Mais selon une étude publiée par l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) et qui porte sur 12.000 personnes, beaucoup de Français n'y sont tout simplement pas adeptes pour plusieurs raisons. L'étude révèle en effet qu'en 2020, un quart des Français âgés de 15 ans et plus ont peu ou pas pratiqué d’activité physique ou sportive au cours des douze derniers mois (hors période de confinement).
Or, sur ces personnes, près des deux tiers sont des femmes qui se privent donc des effets positifs du sport en matière de bien-être physique et mental ou encore de lien social. Ces dernières « sont plus âgées, plus fréquemment issues des groupes socioprofessionnels plus précaires et disposent d'un capital scolaire plus modeste.», souligne l'Institut dans son rapport disponible en ligne. Mais quels sont leurs freins à la pratique de l'activité physique ? Les auteurs de l'étude ont regroupé cinq raisons différentes, « constituant autant de cibles pouvant faire l’objet de politiques circonstanciées » : une santé fragile, des difficultés de sociabilité, des contraintes, le désintérêt pour le sport et le coût et l’inadéquation de l’offre sportive.
Trop de contraintes professionnelles, scolaires et familiales
De manière générale, les problèmes de santé représentent le principal frein à la pratique sportive. En effet, 34% des peu et non-pratiquants évoquent des problèmes de santé et 28 % un métier dur physiquement. Environ un quart d'entre eux déclare ensuite ne pas arriver à s’y mettre, tandis que d’autres avancent le manque d’appétence pour le sport et la préférence pour d’autres activités. Les difficultés de sociabilité représentent aussi un frein notable, à savoir ne connaître personne avec qui pratiquer et avoir des difficultés à supporter le regard des autres ou à être accepté par les autres. Quant au cumul de contraintes, auxquelles les femmes sont plus exposées, celles-ci sont d'ordre professionnel, scolaire et familial.
Les personnes qui appartiennent à ce groupe ont majoritairement entre 30 à 49 ans et exercent plus souvent une profession de cadre ou d’employé. Sans surprise, ce groupe est caractérisé par une surreprésentation de personnes en couple et avec un ou plusieurs enfants. Le rapport montre aussi que ces différents freins à la pratique physique sont susceptibles de se cumuler : environ un tiers des peu et non-pratiquants déclarent deux à trois freins et un autre tiers en déclare quatre ou plus. « En outre, ces freins sont très divers puisque 19% des répondants déclarent d’autres motifs que les quinze proposés », indique le document. A noter que dans ce dernier, l'activité physique est à considérer au sens large : de la pratique physique récréative (balade en forêt) à la pratique la plus compétitive.
À regarder :
Ce n'est pas la première fois qu'une étude montre que les femmes pratiquent toujours moins de sport que les hommes. La Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire révélait dans l'un de ses « Baromètres annuels Sport Santé » que les femmes s’attribuent une note plus faible que les hommes concernant leur état de forme physique et mental : 6,1/10 contre 7/10 pour les hommes. Autre fait préoccupant, l’inégalité devant la pratique sportive, car parmi les Français qui affirment avoir une activité physique régulière (63%), les femmes déclaraient pratiquer 3h de sport par semaine, contre 3h54 de sport par semaine pour les hommes. Le baromètre montrait que l'écart se fait dès la jeunesse mais devient surtout plus important chez les 25-34 ans.
Activité physique : coût, santé, charge mentale... les freins de la pratique chez les femmes - Santé Magazine
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