Le gouvernement régional bavarois estime que les centrales nucléaires de Bavière doivent être maintenues en activité malgré les plans nationaux d’abandon total du nucléaire.
Le ministre-président conservateur de Bavière, Marcus Söder (Union chrétienne-sociale, CSU, PPE), a vivement critiqué la décision du gouvernement fédéral de fermer les dernières centrales nucléaires du pays à partir de samedi (15 avril).
Malgré la sortie du pays du nucléaire, Munich s’efforcera de maintenir en activité les centrales bavaroises telles qu’Isar 2, l’une des dernières centrales en activité qui a fermé pendant le week-end, a déclaré M. Söder dans une interview publiée dimanche par le quotidien Bild am Sonntag.
« Tant que la crise n’est pas terminée et que la transition vers les énergies renouvelables n’est pas achevée avec succès, nous devons utiliser tous les types d’énergie disponibles jusqu’à la fin de la décennie », a-t-il ajouté.
Toutefois, cette mesure nécessiterait que le gouvernement fédéral de Berlin modifie la législation pertinente afin de donner aux 16 États fédéraux (Länder) le pouvoir de faire fonctionner leurs centrales.
Selon M. Söder, Berlin devrait « créer une compétence des Länder pour la poursuite de l’exploitation de l’énergie nucléaire ».
Etant donné que la coalition fédérale au pouvoir, composée des socialistes, des Verts et des libéraux, a décidé de fixer la date de sortie à la mi-avril, il semble peu probable que Berlin accède à la demande de Munich.
Compte tenu de ces faibles chances de succès, les politiciens verts ont qualifié la démarche de M. Söder de pure mascarade à l’approche des élections régionales bavaroises en octobre.
« Les remarques de M. Söder sont clairement une manœuvre électorale », a déclaré Britta Haßelmann, whip du parti fédéral des Verts, à l’agence dpa.
La Bavière veut garder ses centrales nucléaires en activité - EURACTIV France
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